C'est curieux, de se promener en ville. On croise des gens, des passants, on fait semblant de ne pas les voir, mais le regard les observe, on se sent comme voyeuse et indiscrète. Pourtant, on se sent protégé par l'anonymat de cette foule, qui se répand dans les rues, telles des colonies d'insectes indisciplinées.
C'est curieux, parce qu'autant, on les observe, en faisant attention de ne pas le montrer, autant les sourires sont rares, et il faut provoquer les réactions.
Parfois, on en a besoin, lorsque nous sommes perdus, et que les rues inconnues nous font tourner en rond.
Parfois, on en a envie, pour la chaleur humaine, pour rencontrer les autres.
Ces silhouettes pressées, il faudrait pouvoir les attraper, glisser un regard plus appuyé, leur adresser la parole sans les choquer...mais est-ce si aisé?
On est frappé par le manque de sourire, la crainte de communiquer, la volonté d'ignorer.
Et quelquefois, on voit que regrouper des personnes ensemble ne fait que grandir leur solitude.
Et pourtant...
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